10 Mythes sur l’infertilité
Entre 11 et 15% des couples canadiens souffrent d’infertilité. Celle-ci se définit par une incapacité à concevoir un enfant malgré des relations sexuelles non protégées et régulières pendant au moins un an.
L’équipe de Procrea Fertilité a listé les dix mythes les plus répandus sur l’infertilité. Il était important de les démystifier et de lever le voile sur ces idées reçues, en s’appuyant sur des preuves scientifiques, pour vous aider à y voir plus clair et ainsi briser les tabous.
1. La femme est la principale responsable de l’infertilité dans un couple
Bien qu’historiquement les femmes ont longtemps été considérées comme infertiles lorsqu’elles ne parvenaient pas à tomber enceintes. Nous savons aujourd’hui qu’elles ne sont la cause de l’infertilité dans le couple à seulement 35% du temps. Également, 35% de l’infertilité est attribué aux hommes, 20% des cas sont attribués aux deux partenaires et 10% des cas demeurent inconnus, selon le Tri-City Medical Center en Californie. Pas de quoi accabler les femmes, donc.
2. Les traitements et les cliniques de fertilité sont contre nature
Ce raisonnement est aussi faux que d’affirmer qu’une personne malade ne devrait pas se voir offrir un traitement approprié parce que son système immunitaire devrait être en mesure de se défendre lui-même. Au contraire, les cliniques de fertilité évaluent s’il existe ou non des obstacles ou des problèmes qu’elles seraient capables de résoudre pour laisser la nature faire son travail.
3. Élever ses jambes après un rapport sexuel est bénéfique à la fécondation
Bien qu’il puisse vous sembler judicieux de maintenir vos jambes en l’air pendant 20 minutes après un rapport sexuel, cela n’augmente pas vraiment les chances d’une femme de tomber enceinte. Étant donné que chaque éjaculation contient des millions de spermatozoïdes, la perte potentielle de quelques milliers de spermatozoïdes a un effet négligeable sur les chances que l’ovule soit fécondé. Au contraire, une étude menée aux Pays-Bas met en avant le fait que les femmes auraient plus de chances de tomber enceintes si elles se lèvent et marchent après un rapport sexuel.
4. Sans orgasme, pas d’enfant
La raison pour laquelle cette affirmation est fausse réside dans le simple fait que la seule façon de concevoir se fait par la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde. Ce qui peut se produire indépendamment du fait qu’une femme ait ou non un orgasme – ce sont deux processus complètement indépendants.
5. Si vous réduisez votre niveau de stress, vous tomberez enceinte
Tout le monde connaît une femme soi-disant trop stressée pour tomber enceinte et qui y est parvenue après avoir complètement abandonné l’idée. C’est l’un des mythes les plus répandus concernant l’infertilité. C’est en fait une forme d’auto-accusation que les femmes supportent lorsqu’elles ne parviennent pas à tomber enceintes lors de situation représentant un niveau de stress élevé.
L’infertilité peut engendrer beaucoup de stress et d’anxiété, mais peu de preuves suggèrent le contraire. Si aucun trouble physiologique n’est à déclarer, les femmes peuvent concevoir même dans des conditions extrêmement stressantes (guerre, traumatisme, etc.).
6. Le nombre de spermatozoïdes ne peut changer
Le tabagisme, l’excès de poids, les bains à remous et l’alcool sont associés à une diminution du nombre de spermatozoïdes. Par conséquent, l’abandon de certaines de ces habitudes peut être non seulement bénéfique pour votre santé globale, mais peut également favoriser la production de spermatozoïdes et donc augmenter leur nombre. Fait intéressant, une étude a montré qu’il existe une corrélation entre les hommes qui font du vélo plus de cinq heures par semaine et qui possèdent un plus petit nombre de spermatozoïdes. Il serait alors nécessaire de suspendre le cyclisme intensif pour un temps si vous essayez d’améliorer la qualité de votre sperme.
7. La pilule contraceptive cause l’infertilité
Cette idée reçue est très ancrée dans l’inconscient collectif. Pourtant, il n’y a aucune preuve avérée que la pilule contraceptive a un effet sur la fertilité d’une femme une fois qu’elle cesse de la prendre. De nombreuses études ont examiné les effets possibles du contraceptif oral sur la fertilité. L’une en particulier, ayant étudié plus de 60 000 femmes en Afrique du Sud, a conclu qu’ils n’avaient pas d’impact positif ou négatif sur la fertilité.
8. L’âge n’affecte pas la fertilité des hommes
Dire que la fertilité des hommes reste stable tout au long de leurs vies, et ce malgré leur âge, contrairement aux femmes est un propos infondé. Si les femmes doivent faire face à la ménopause, les hommes voient la «qualité» de leur sperme s’affaiblir avec l’âge. Ce phénomène s’accompagne d’un nombre croissant de spermatozoïdes contenant de l’ADN fragmenté, ce qui peut être à l’origine de certaines maladies congénitales chez le futur enfant.
9. Si vous avez déjà eu des enfants, vous n’avez plus à vous soucier de l’infertilité
On parle alors d’ «infertilité secondaire», ce qui signifie l’incapacité à concevoir à nouveau facilement alors que le couple a déjà eu un enfant. De nombreux facteurs peuvent être à l’origine de l’infertilité secondaire tels que : l’altération de la production de sperme, l’endométriose ou des complications associées à une grossesse précédente.
10. Les femmes de plus de 35 ans ont peu de chances d’être enceintes
Selon une étude réalisée à l’Université de Caroline du Nord, un an après avoir tenté de concevoir, environ 80% des femmes entre 35 et 39 ans tomberont enceintes. Pour augmenter la fertilité globale, Santé Canada recommande aux femmes de maintenir une alimentation saine, de faire régulièrement de l’exercice, de planifier des rapports sexuels en fonction de leurs cycles et d’éviter l’alcool et le tabac. Par conséquent, si vous avez 35 ans et plus et éprouvez des difficultés à tomber enceinte, parlez-en à un médecin, car il peut y avoir d’autres problèmes sous-jacents pouvant être résolus.
Il n’est pas rare d’entendre des propos scandaleux au sujet de l’infertilité, quoiqu’il en soit, nous vous conseillons de ne pas croire à 100% tout ce que vous pouvez lire en ligne. Si vos craintes ou vos préoccupations sont trop grandes et que vous exprimez le besoin d’en parler à un spécialiste de la fertilité, nos équipes sont à votre écoute en tout temps. Chez Procrea Fertilité, nous offrons une variété de traitements adaptés à chacun ainsi qu’un accompagnement pour faire face à l’infertilité. N’hésitez pas à contacter l’une de nos cliniques au Québec ou en Ontario.