MIEUX COMPRENDRE
L’INFERTILITÉ

Entre 8 et 15 % des couples ont de la difficulté à concevoir un enfant. Même si ce taux n’a pas changé depuis plusieurs décennies dans les pays industrialisés, le nombre de couples qui ont recours à la procréation médicalement assistée a quant à lui bien augmenté. Aujourd’hui, les problèmes de fertilité sont reconnus et de nombreuses options de traitement existent.

Quels facteurs peuvent affecter la fertilité? 

De nombreux facteurs peuvent influencer vos chances de concevoir un enfant : l’âge, les troubles ovulatoires, les problèmes de sperme et plus encore. Il arrive que certains patients ou patientes connaissent déjà la raison de leur infertilité au moment de leur première consultation chez nous, tandis que d’autres n’ont pas encore reçu de diagnostic.

En consultant nos spécialistes de la fertilité et en passant divers examens diagnostiques, vous serez en mesure de mieux comprendre votre propre situation.

Voici quelques-unes des causes les plus courantes des problèmes de fertilité.

L’âge

La fertilité d’une femme diminue avec l’âge, particulièrement à partir de la mi-trentaine et de manière encore plus importante vers la fin de la trentaine. Avant cela, les ovaires de la femme contiennent un plus grand nombre d’ovules. Ils ont aussi plus de chances d’être fécondés et de s’implanter dans l’utérus, en plus de mieux répondre aux médicaments qui stimulent l’ovulation. Il y a aussi le risque de fausses couches et d’anomalies chromosomiques chez les bébés qui augmente avec l’âge.

L’aménorrhée

L’aménorrhée signifie l’absence de menstruations. Deux types d’aménorrhée existent : primaire et secondaire. L’aménorrhée primaire est souvent diagnostiquée lorsqu’une femme n’a pas de menstruations avant l’âge de 16 ans. L’aménorrhée secondaire peut se produire lorsqu’une femme a déjà eu des menstruations, mais que ces dernières cessent pendant 3 à 6 mois ou plus.

L’endométriose

L’endométriose est un problème courant qui survient lorsque l’endomètre, qui recouvre l’intérieur de l’utérus, se retrouve à l’extérieur de l’utérus. Ce tissu déplacé peut s’implanter et se développer n’importe où dans le corps, le plus souvent dans la région de l’abdomen.

L’endométriose peut affecter la fertilité en entraînant la formation de tissus cicatriciels ou d’adhérences qui attachent les ovaires, les trompes de Fallope et l’intestin ensemble. Ces adhérences peuvent gêner la libération des ovules par les ovaires ou le déplacement des ovules dans les trompes de Fallope, réduisant ainsi les chances de grossesse.

Les troubles ovulatoires

Chaque mois, la production d’un ovule pouvant être fécondé passe par une série d’étapes complexes. Il suffit que l’une de ces étapes ne se déroule pas comme prévu pour que votre fertilité soit affectée. Un bon nombre de problèmes de santé peuvent freiner ou empêcher l’ovulation, y compris les suivants :

  • Symptômes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

  • Problèmes de la glande thyroïde

  • Hyperprolactinémie, trouble lié à une hormone qui stimule la production de lait et supprime l’ovulation

  • Faibles taux d’hormones de la fertilité (FSH et LH)

  • Insuffisance ovarienne prématurée

  • Perte ou gain de poids extrême

  • Activité physique excessive

  • Troubles de l’alimentation

Une réduction de la quantité et de la qualité des ovules rend difficile la conception d’un enfant pour une femme. Certaines femmes souffrent de dysfonctionnement ovarien bien avant la ménopause. L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP), ou la ménopause précoce, se produit lorsqu’une femme âgée de moins de 40 ans cesse de produire des ovules pouvant être fécondés. En moyenne, la ménopause naturelle se produit à environ 51 ans, mais chez les femmes atteintes d’IOP, la ménopause débute beaucoup plus tôt.

Les troubles ovulatoires sont la cause la plus courante d’infertilité chez la femme. La bonne nouvelle, c’est que plusieurs de ces problèmes peuvent être traités.


Le syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et la maladie des ovaires polykystiques (MOPK) sont des troubles endocriniens et l’un des principaux facteurs hormonaux pouvant nuire à la fertilité de la femme. La production d’ovules des femmes atteintes du SOPK et de la MPOC est affectée par un déséquilibre de leur taux d’hormones. Cela a une incidence sur leurs cycles menstruels : certaines connaissent une ovulation irrégulière (souvent moins de huit cycles par an), tandis que d’autres peuvent avoir plusieurs longues périodes de saignement par mois.

Les fausses couches à répétition

Une fausse couche est une perte de grossesse qui se produit au cours des 20 premières semaines de gestation. Elle survient dans 15 à 20 % des grossesses, la plupart du temps lors du premier trimestre. Les risques de fausse couche augmentent avec l’âge, atteignant 50 % pour les femmes de plus de 45 ans.  

Lorsqu’une femme fait plus d’une fausse couche, on parle d’interruptions de grossesse récurrentes. Les causes sont multiples, mais la plus courante est une anomalie chromosomique de l’embryon. Les interruptions de grossesse récurrentes peuvent également être causées par des fibromes utérins ou des anomalies de forme, des anomalies génétiques, des troubles hormonaux, des infections ou des facteurs immunologiques.

Les problèmes de sperme

Les problèmes de sperme sont à l’origine des troubles de la fertilité dans environ 40 % des cas. Le spectre observé varie de l’azoospermie (absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat) à différents degrés à la combinaison d’oligo-asthéno-tératospermie (spermatozoïdes à faible concentration, mobilité réduite et forme anormale). La santé, la mobilité et la quantité des spermatozoïdes peuvent être affectées par la nutrition, l’exercice physique et les habitudes de vie telles que la consommation d’alcool, de tabac et de drogues récréatives. L’utilisation à long terme de testostérone pour la musculation peut aussi entraîner une azoospermie.

L’infertilité associée aux trompes de Fallope

Les trompes de Fallope jouent un rôle clé dans le processus de fécondation et dans la grossesse. Jusqu’à 25 % des cas d’infertilité chez la femme sont liés à des dommages aux trompes de Fallope. Cependant, il existe désormais des techniques avancées qui permettent aux femmes ayant les trompes obstruées ou endommagées d’avoir une grossesse saine.

L’infertilité inexpliquée

L’infertilité inexpliquée est définie comme une période d’infertilité de plus de trois ans au cours de laquelle, selon les résultats de la laparoscopie, avec ou sans une hystérosalpingographie (HSG), les analyses de sperme, l’ovulation selon la mesure de la température corporelle basale ou la mesure sérique de la progestérone et les trompes et la cavité pelvienne sont normales. Les personnes dont les résultats sont normaux et qui sont infertiles depuis moins de trois ans ont 60 % de chances de concevoir un enfant naturellement dans les 18 mois suivants. Cependant, après trois ans, les chances de concevoir un enfant naturellement diminuent à 30 % ou moins selon l’âge de la femme et la durée de l’infertilité, soit environ 3 % par mois.

En cas d’infertilité inexpliquée ou d’échec des traitements habituels, des traitements d’infertilité avancés, comme l’hyperstimulation/IIU et la FIV/ICSI, pourraient vous être conseillés. 

Quand consulter un(e) spécialiste en fertilité?

Bien comprendre les facteurs qui affectent votre fertilité permet d’adopter les meilleures méthodes et d’obtenir le soutien nécessaire afin d’augmenter vos chances de fonder ou d’agrandir votre famille. C’est pourquoi nous recommandons de consulter un(e) spécialiste de la fertilité si vous vous trouvez dans l’une des situations suivantes :

  • Vous avez moins de 35 ans et essayez de tomber enceinte depuis au moins 12 mois.

  • Vous avez plus de 35 ans et essayez de tomber enceinte depuis au moins 6 mois.

  • Vous avez des règles irrégulières, c’est-à-dire que votre cycle menstruel ne dure habituellement pas entre 26 et 34 jours.

  • Vous avez déjà eu une infection pelvienne.

  • Vous avez reçu un diagnostic d’endométriose, de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou de la maladie des ovaires polykystiques (MOPK).

  • Vous avez subi plus de deux pertes de grossesse. 

  • Votre famille a des antécédents de ménopause précoce ou vous courez un risque de ménopause précoce.

  • Vous avez reçu un diagnostic de problème de sperme, subi une intervention chirurgicale aux testicules ou souffert d’une infection, d’une blessure ou d’un autre problème lié aux testicules (par exemple, les oreillons).

  • Vous ou votre partenaire souffrez d’un problème de santé pouvant avoir un impact sur la fertilité (par exemple, le diabète, l’hypertension artérielle ou des antécédents de cancer traité par chimiothérapie ou radiothérapie).

Le parcours en fertilité est une expérience unique et complexe qui diffère d’une personne à l’autre. Lorsque vous vous sentirez prêt(e) à tracer le vôtre, notre équipe dévouée de spécialistes en fertilité vous accueillera afin d’élaborer avec vous un plan de traitement personnalisé et vous aider à réaliser votre rêve de fonder une famille.

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